héraldique, science Blason, art Blason
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Frédéric Luz Héraldiste
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Frédéric Luz Héraldiste

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Nouveauté : Frédéric Luz vous présente son tout nouveau site sur l'héraldique et les blasons ou armoiries désormais mis à jour et opératif. Bonne visite à tous, et surtout n'hésitez pas à me contacter directement par le formulaire.

B.A.-ba de l'Héraldique

 

Extrait du “Le Blason & ses secrets”
© Frédéric Luz, 1995-2018

 

 

Terminologie

 

Les termes blason, armes ou armoiries ont pendant très longtemps été synonymes et ce n'est que récemment (au XXème siècle) que des nuances ont été apportées à leurs significations respectives.


On distingue donc :

Le Blason: qui est la science (règles, lois et langage spécifiques) des armoiries mais qui peut aussi désigner les armoiries elles-mêmes;

L'Héraldique: (que l'on appelle souvent par erreur "héraldisme") qui désigne cette même science;

L'Héraldiste: qui est le spécialiste ayant une bonne connaissance de la science et de l'art héraldique capable ce créer des armoiries vraiment originales et ayant une parfaite maîtrise de la symbolique héraldique. On ne dénombre en France que deux ou trois peintres armoristes (voir notice suivante) qui ne sont pas forcément héraldistes. Les amateurs sont quant à eux légions et certains d'entre eux n'hésitent pas à se faire rétribuer pour des travaux de qualité plus que douteuse;

 

-Les peintres armoristes: ils sont nombreux, parfois de grand talent: ils peignent et reproduisent des armoiries; ils ne sont souvent pas héraldistes dans le sens ou ils ne sont pas toujours capables de rechercher, de créer ou d'enregistrer des armoiries originales d'une façon strictement rigoureuse; certains se contente de placer quelques meubles sur un écu, sans partitions ni pièces honorables, réalisant plus un "logo héraldique" que de véritables armoiries.

 

Les marchands de merlettes : personnes ou officines vendant de faux titres de noblesse, des généalogies truquées et parfois même de fausses armoiries aristocratiques; afin de mieux piéger leurs clients ils se parent de pseudonymes à consonnance nobiliaire (il en est parfois de même pour de prétendus "héraldistes-armoristes"); il est facile de les repérer car ils n'ont de cesse de calomnier leurs confrères.

 

Les Armes: ce terme désigne parfois restrictivement le contenu de l'écu seul ; les Armoiries désigneraient quant à elles l'ensemble de l'écu et de ses ornements extérieurs;

Le Blasonnement: est le langage particulier qui permet de décrire un blason;

L'Armorial: est un recueil (ou catalogue) de descriptions et, éventuellement, de dessins d'armoiries. Il y a des armoriaux provinciaux, nationaux et européens.

 

- Enregistrement d'armoiries: Il n'existe plus en France, depuis la chute du Second Empire, d'organisme officiel enregistrant les armoiries (comme il en existe encore  en Angleterre, en Ecosse ou en Espagne). Il existe cependant des armoriaux privés; mais tous ne sont pas forcément sérieux. On se méfiera, par exemple, de celui publié par une simple association loi de 1901, se parant du titre pompeux de "Conseil" et fondée par un repris de justice...



 

L'écu et les couleurs


Les armes se disposent sur un écu qui a souvent varié de forme au cours de l'Histoire. Nous en retiendrons quatre principales variantes:

- L'écu classique, ou médiéval, en forme de "toupie".

- L'écu dit "français", plus tardif, rectangle se terminant vers le bas en accolade.

- L'écu en losange pour les dames et les demoiselles.

- L'écu en ovale, très usité au XVIIIème siècle, aujourd'hui utilisé par paire dans les armes d'alliance (à gauche - dextre - l'écu de l'époux ; à droite - sénestre - celui de l'épouse).



On use dans la Science du Blason de neuf couleurs:

- Deux métaux : l'Or (que l'on peut représenter par du jaune) et l'Argent (qui peut être remplacé par du blanc).

- Cinq émaux : l'Azur ou bleu ; le Gueules ou rouge ; le Sinople ou vert ; le Pourpre (dont les nuances vont du violet - ou mauve - au marron-rouge ; le moyen terme étant un rouge foncé violacé) ; et enfin le Sable ou noir que certains auteurs anciens considéraient comme une fourrure.

Deux émaux rare (le pourpre) ou très rare l'orangé:

- Deux fourrures : l'Hermine (d'argent semé de mouchetures de sable) et le Vair (semis de petites cloches d'argent et d'azur).

Une des règles primordiales de l'héraldique veut que l'on ne superpose jamais métal sur métal, ni émail sur émail. On ne verra donc jamais dans un blason un lion d'or sur champ (fond) d'argent ou une aigle d'azur sur champ de gueules.
Cependant toute règle a ses exceptions et certaines armes contreviennent à la règle de superposition des couleurs. On les appelle Armes à enquerre car leur propriétaire se devait de justifier l'origine et le sens de cette anomalie. Les armes à enquerre les plus connues sont celles de Godefroy de Bouillon, roi de Jérusalem.




 

"Géographie" de l'écu

 

La gauche de l'écu se nomme Dextre, sa droite Sénestre. Cette inversion vient du fait que l'écu est considéré non du point de vue du spectateur mais de celui du porteur qui tient le bouclier devant lui.

L'écu peut être divisé comme un "carré magique" en neuf points.





- Les points A, B et C correspondent au Chef,
- Le point E au Coeur ou Abîme,
- Le point H à la Pointe,
- Les points A, D et G délimitent le Flanc dextre,
- Les points C, F et I le Flanc sénestre,
- Enfin les points A, C, G et I sont appelés Cantons.






 

Les Partitions et les pièces honorables


L'écu peut être divisé:

- Par une ligne verticale, c'est alors un Parti,
- Par une ligne horizontale, on le nomme Coupé,
- Par une ligne diagonale allant de dextre à sénestre, il est dit Tranché,
- et par une ligne diagonale inversée: Taillé.



Ces quatre partitions en se combinant entre elles donnent des répartitions:

- Le Tiercé qui peut être en pal (vertical), en fasce (horizontal), en bande ou en barre (diagonal).
- L'Écartelé qui combine en croix une verticale et une horizontale.
- L'Écartelé en sautoir qui allie deux diagonales.
- La superposition des deux précédentes répartitions donne un Gironné.



L'écu peut être divisé par l'ajout de pièces honorables, nous en décrirons les principales:

- Le Chef qui occupe le tiers supérieur de l'écu.
- Le Pal, bande verticale large d'un peu moins que le tiers de la largeur de l'écu.
- La Fasce, bande horizontale de même proportion que le pal.
- La Bande traverse l'écu diagonalement de dextre à sénestre.
- La Barre est la même figure mais inversée.
- La Croix combine le pal et la fasce.
- Le Sautoir combine la bande et la barre.
- Le Chevron est un "V" inversé dont la pointe ne doit pas toucher le bord supérieur de l'écu.
- La Bordure est une sorte de ceinture qui fait le tour de l'écu, sa largeur est le sixième ou le septième de celle de l'écu (notons que les proportions de toutes les figures du blason sont définies, non de façon définitive et arbitraire, mais en fonction de l'harmonie générale de la composition telle que la conçoit l'héraldiste).
- Le Franc-quartier occupe un peu moins du quart de l'écu dans l'angle supérieur à dextre.
- L'Écusson en cœur, plus petit des deux tiers que l'écu lui-même.
- La Champagne occupe le tiers inférieur de l'écu.
- Le Pairle qui est en forme de "Y".
- L'Orle est une bordure à laquelle on aurait retranché la moitié de sa largeur du coté du bord de l'écu.
- La Pointe, triangle dont la pointe est dirigée vers le haut de l'écu.



Certaines des pièces honorables peuvent figurer en nombre dans l'écu, on parle alors de rebattements.

 

Les Meubles


La création toute entière semble pouvoir figurer en tant que meubles dans le blason : les humains, les animaux, les végétaux, les minéraux, les figures célestes ainsi que tous les objets, armes et outils utilisés avant la Révolution Industrielle. On trouvera un grand nombre de ces meubles dans la partie de notre ouvrage consacrée à la symbolique du Blason.

 

Les Ornements extérieurs


Les ornements extérieurs les plus anciens de l'écu sont le casque, ou heaume, et ses lambrequins (bandes de tissus colorées retombants de chaque coté de l'écu). Selon l'usage le casque à grille est réservé aux maisons nobles, les familles bourgeoises portant plutôt un heaume fermé.

Le heaume est habituellement surmonté d'un bourrelet (la plupart du temps aux couleurs des lambrequins) lui-même soutenant un cimier (figure héraldique reprenant souvent tout ou partie d'un des meubles principaux de l'écu).


C'est au XVIIIème siècle, alors que la science du blason était particulièrement décadente, que certains héraldistes ont créé de toute pièce une hiérarchie des heaumes totalement artificielle et n'ayant jamais eu force de loi.

Le seul véritable signe distinctif des titres de noblesse est la couronne. On en trouve de nombreux types selon les pays d'origine.

La devise, disposée sur un listel, peut être ajoutée à tous les blasons, qu'ils soient nobles ou non. Elle se place en dessous de l'écu alors que le cri de guerre (réservé au plus anciennes familles) se place quant à lui au dessus de la composition héraldique.

L'écu peut être tenu par différentes figures placées de part et d'autre:


- Les tenants sont des anges ou des être humains (chevaliers, sauvages, etc.)
- Les supports sont des animaux (lions, licornes, aigles, chevaux, etc.)
- Les soutiens sont des arbres ou des objets inanimés.



Les armes des Princes, des Ducs et des Grand maîtres d'Ordres de chevalerie peuvent être placées sur un manteau.